Moyennant quoi Jean-Marie Darmian répliqua : « C’est vrai que les Girondins passent à la caisse mais à cause des 32 taxes différentes décidées par Nicolas Sarkozy pour 2012 ».
Darmian privé de soutien
Bref, on ne se fit pas de cadeau, même si le public était rare et l’hémicycle de plus en plus clairsemé à mesure que l’heure avançait. En l’absence de Philippe Madrelle, contraint de se retirer réglementairement pendant le débat du compte administratif, de Gilles Savary et Philippe Plisson, pris par d’autres obligations, Jean-Marie Darmian se retrouva un brin isolé et privé de soutiens pour faire face à l’assaut de son adversaire, très remonté.
Quand vint l’heure de discuter du taux de la taxe sur le foncier bâti, Madrelle était revenu à la tribune mais c’est Jean-Pierre Baillé qui assura le service pour Gironde Avenir. La cible était à nouveau Jean-Marie Darmian, victime selon Baillé du « syndrome d’Amécourt » parce qu’il se focaliserait sur son voisin de l’entre-deux-mers. Mais cette fois, Philippe Madrelle était à la parade : « On va vérifier vos taux d’imposition à Grignols pour voir si vous n’augmentez pas les impôts », lui lança-t-il.
Au détriment des communes
Le plus curieux de l’affaire est que la droite reconnut la bonne santé économique du Conseil général dans un contexte de crise. Elle se refusa pourtant à voter, avec les six conseillers présents sur treize, non seulement le compte administratif mais aussi la hausse de la taxe foncière (3,5 %, soit une moyenne de 17,54 € à payer par les Girondins en 2012). Selon Baillé, « le Conseil général se sert au détriment des communes ». D’Amécourt dénonce quant à lui « une sous-estimation des droits de mutation et une surestimation des dépenses financières ».
Philippe Madrelle et Jean-Marie Darmian ont logiquement répliqué que depuis la réforme fiscale, le département ne peut plus jouer que sur la taxe foncière. D’où son projet de lancer une réflexion sur de nouvelles formes de financement.
Source : Sud Ouest du 27/03/2012