« Je suis passionné par les mandats locaux »
Jacques Chauvet, conseiller général depuis 2008, vient de distribuer un document dans lequel il dresse un bilan de ses quatre années de mandat. Rencontre.
Il y a deux ans, Jacques Chauvet, élu conseiller général du canton de la Teste-de-Buch en 2008, avait ouvert un blog pour témoigner de son action au Conseil général (1).
Deux ans après, celui qui est également premier adjoint au maire de Gujan-Mestras, dresse un nouveau bilan des quatre premières années de son mandat de conseiller général, dans un document distribué, courant décembre, dans 25 000 boîtes aux lettres des trois communes de La Teste-de-Buch, Gujan-Mestras et Le Teich.
Il explique les raisons de ce bilan et ses projets.
« Sud Ouest ». Pourquoi avoir choisi un document écrit ?
Jacques Chauvet. Je souhaitais un document papier pour toucher la quasi-totalité des administrés du canton. Même si je suis sur Internet et si c’est un bon moyen d’informer les gens, je ne touche pas tout le monde. Avec ce document, je rentre dans chaque boîte aux lettres.
Que dites-vous dans ce document ?
Mon mandat, je le vois comme un vrai engagement. Je souhaitais mettre deux choses en avant. D’abord, montrer que je suis très attaché à cet endroit, je suis un gars d’ici. Ensuite, je me sens une obligation de rendre compte. Je n’ai pas d’obligation de résultats, mais j’ai une obligation de moyens. Quel que soit le dossier, quelles que soient les personnes, je mets la même énergie. Il s’est passé des choses depuis 2008. Je veux montrer que je suis un garçon assidu, que le Conseil général fait des choses et qu’il est intervenu dans beaucoup de secteurs.
Vous mettez trois chiffres en avant
37 millions d’euros ont été déployés sur le canton en quatre ans. J’ai réalisé plus de 1 000 interventions pour des administrés, en recherche d’emploi ou d’un logement, pour des associations en demande de subventions, pour des ostréiculteurs en demandes d’AOT. Je suis une courroie de transmission, un facilitateur. Enfin, mon assiduité, je suis présent à 93,2 %, je siège à toutes les séances plénières, les commissions permanentes et les commissions. Je le répète, c’est un vrai engagement.
Vous n’êtes pas maire et vous siégez dans l’opposition au Conseil général. Pourquoi n’est-ce pas un handicap pour vous ?
Je ne suis pas un militant, je suis classé divers droite. Je vote quasiment toutes les délibérations du Conseil général, sauf le budget, parce qu’il y a une augmentation systématique de la fiscalité des administrés et que je ne suis pas d’accord. Si un jour il n’y avait pas d’augmentation d’impôts, on peut penser que je le voterais. J’ai aussi la chance d’avoir connu et même été un proche de Michel Bézian pendant fort longtemps, un ami très fidèle du président du Conseil général, Philippe Madrelle. Je ne suis pas classé comme sectaire, je travaille dans l’intérêt général, j’ai l’oreille du président Madrelle.
Dans ces quatre pages, vous détaillez vos actions pendant quatre ans. Que vous reste-t-il à faire ?
Au moins autant. Je ne me suis pas fixé d’objectifs, seulement des obligations. Ainsi, je reçois tout le monde, je rappelle tous les gens qui laissent un message sur le téléphone de ma permanence. Ils sont étonnés et me remercient. Ils m’ont quand même élu pour ça. C’est mon engagement.
Quel est le dossier que vous mènerez en 2013 ?
Le dragage du port de la Teste-de- Buch. J’essaie depuis quatre ans de mettre de l’huile dans les rouages pour que les positions trop tranchées s’adoucissent, pour que le port soit dragué. Aujourd’hui, je suis optimiste sur ce dossier, les choses se débloquent, les Testerins méritent qu’on drague leur port en centre-ville, qui est une richesse extraordinaire. Après, il y a le dossier du port à sec. Je m’étais prononcé contre le port à sec à Gujan-Mestras, j’étais contre l’endroit (le port de Larros), il n’y a pas d’emplacement sur le domaine public maritime. Par contre, il y a un site possible à La Teste, près de la Canelette.
Il y a quelques jours, vous assistiez à la création de Bassin au Centre
J’ai été invité, j’ai des copains au Centre, ça ne me gênait pas, j’ai tendance à les mettre plutôt à droite. Je n’oublie pas que le Modem m’a soutenu en 2008. Je suis pragmatique, je ne suis pas clanique, leurs idées ne me choquent pas. C’est comme l’UMP, il y a du mauvais et du bon, j’essaie d’avoir du bon sens, je suis loyal et fidèle.
(1) www.jacqueschauvert.com et jac.chauvet@wanadoo.fr
Source : Sud Ouest du 27/12/12