Motion relative aux grands projets ferroviaires du Sud-Ouest

Présentée par Jean-Pierre Baillé pour le groupe Gironde Avenir lors du BS 2013

Jean-Pierre BailléLe Groupe Gironde Avenir exprime, une nouvelle fois, ses plus vives inquiétudes suite aux conclusions du rapport de la Commission Mobilité 21, chargée par le gouvernement de proposer une révision de la liste des infrastructures ferroviaires à inscrire au Schéma National des Infrastructures de Transports, en tant qu’infrastructures prioritaires devant être engagées d’ici 2030.

N’y figurent ni la ligne Bordeaux-Toulouse, susceptible néanmoins d’être inscrite au schéma national, si de nouvelles ressources financières étaient affectées à l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF), ni la ligne Bordeaux-Hendaye.

Le Groupe Gironde Avenir rappelle au gouvernement que l’État s’est engagé dès 2005 à réaliser les 2 branches des lignes à grande vitesse GPSO, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye, de front et en continuité de la ligne Sud- Europe Atlantique qui sera mise en service à l’été 2017.

L’objectif était de rattraper le retard du Grand Sud-Ouest en matière d’infrastructures à grande vitesse et de mettre en œuvre les engagements européens du sommet d’Essen inscrivant la ligne à grande vitesse, Bordeaux-Madrid, parmi les infrastructures prioritaires.

Conformément à cette décision, les études relatives aux GPSO sont en cours d’achèvement, en vue du lancement de l’enquête publique cet été et les acquisitions foncières ont été réalisées pour l’essentiel.

Revenir, aujourd’hui, sur cet engagement constituerait, non seulement, un exemple sans précédent de reniement de la parole de l’État mais aussi un coup porté au développement économique et à l’emploi en Aquitaine et en Midi-Pyrénées.

Une telle décision risquerait en outre de remettre en cause la réalisation de la LGV Sud-Europe Atlantique dès lors que la contribution financière à ce projet des collectivités territoriales au Sud et à l’Est de Bordeaux est conditionnée au respect des engagements pris quant au calendrier de réalisation des GPSO.

Ce grand projet représente un investissement important pour notre territoire et n’a de logique que parce qu’il propose, par ses deux branches, une solution cohérente pour tout le grand Sud-ouest qui bénéficiera sans surcoût d’une liaison Sud-Sud.

C’est la raison pour laquelle, le Groupe Gironde Avenir souhaite réaffirmer avec fermeté que le GPSO est un atout considérable pour le développement économique de la Gironde, une contribution bénéfique au respect des exigences de développement durable et une belle opportunité de faciliter les déplacements de demain.

Le Groupe Gironde Avenir demande à l’État de respecter ses engagements mais aussi le caractère indivisible du Grand Projet du Sud-ouest afin de pouvoir lancer les travaux en 2016.

Gironde Avenir apporte son soutien à la demande d’audience auprès du Premier ministre formulée, par courrier du 23 mai dernier, par le maire de Bordeaux, le président du conseil régional, les présidents des conseils généraux de la Gironde, des Landes et des Pyrénées Atlantiques et les présidents de la CUB et de l’agglomération Côte basque Adour.

Le Président du Conseil Général, Philippe Madrelle, et sa majorité socialiste ont voté contre cette motion alors qu’elle était semblable sur le fond à celle votée par Alain Rousset au Conseil Régional et celle votée par Vincent Feltesse à la CUB !