En effet, on peut s’interroger sur l’intégration dans ce nouveau canton de Saint-Emilion et Saint-Sulpice-de-Faleyrens. De fait, la Communauté de Communes du Grand Saint-Emilionnais se retrouve ainsi coupée en deux. Les autres communes rejoignant le nouveau canton de Coutras.
Au nom de mes collègues Maires qui m’ont sollicitée, je vous demande d’intégrer au canton de Castillon les communes de Ruch et de Mérignas qui à ce jour font partie de la CDC Castillon-Pujols – ce qui représente une cohérence territoriale – et qui dans le projet actuel proposé, rejoignent le nouveau canton de Pineuilh.
Au-delà de mes interrogations concernant les limites même du nouveau canton de Castillon, je reste assez perplexe sur la façon dont nous allons exercer la mission qui nous sera confiée par les citoyens.
En effet, même si la loi impose deux conseillers, élus sur un même territoire, les distances, le nombre de communes (51 communes sur le canton de Castillon) et la démographie (36 500 habitants) rendent l’exercice difficile.
Le conseiller général proche des préoccupations légitimes de proximité de ses concitoyens disparaît de facto. La dilution du rôle de l’élu sur un territoire considérablement agrandi, sans identité, va encore éloigner l’élu de l’habitant. Chacun ici connaît l’importance de la proximité en milieu rural et le rôle fédérateur du conseiller général, qui au-delà des différences d’opinion, travaille en étroite collaboration avec les maires pour le bien commun, pour l’intérêt général et vous nous l’avez toujours démontré, Monsieur le Président, par votre accompagnement de chaque jour.
Monsieur le Président, n’oubliez pas la ruralité, n’oubliez pas les bassins de vie et la cohérence territoriale, tout cela dans l’intérêt de nos concitoyens.
Je vous remercie de votre attention.