Bordeaux fêtera le vin, sans l’aide du Conseil Général de la Gironde !

Fete_du_vin

Après le « non au grand stade », le « non au tram », le « non au centre culturel de la vigne et du vin », voilà que Philippe Madrelle dit « non à Bordeaux fête le vin » ! Pourtant, « Bordeaux fête le vin » est une vitrine pour tous les vins d’Aquitaine. En période de crise, on ne casse pas sa vitrine. Au contraire, on l’illumine !

Avec 400 000 visiteurs, 240 journalistes français et étrangers, « Bordeaux Fête le Vin » est une grande fête conviviale qui participe au rayonnement des vins de Bordeaux et d’Aquitaine dans la région, en France et dans le monde !

Philippe Madrelle se justifie en disant « qu’il aidera la viticulture autrement » ! La vérité, c’est qu’il prépare, pour la viticulture, comme pour toutes les autres aides, un vaste plan d’austérité ! L’objectif est de faire porter au gouvernement la responsabilité de la « fin des subventions » en Gironde !

En 2010, la majorité du Conseil Général a décidé : ni subventions aux communes, ni subventions aux associations, réduction des aides tout azimut ! ! En 2010, Hervé Gillé l’a confirmé sur O2 Radio hier : « le Conseil Général n’engagera aucun nouveau programme d’investissement ». Au risque de se tirer une balle dans le pied. Au risque de briser l’économie du département de la Gironde.

Pour ce qui est des aides aux communes (sauf le FDAEC qui est maintenu), la position du Président du Conseil Général s’assimile à une « double peine ». Car, non seulement, il annonce aux communes qu’il ne pourra vraisemblablement pas les aider sur leurs projets d’investissement, mais, qui plus est, il leur annonce qu’il ne délivrera pas de dérogation leur permettant de commencer les travaux sans attendre une réponse définitive du Conseil Général… Les investissements communaux sont donc bloqués !

Tout cela n’a pas de fondement, comme je l’ai expliqué lors du débat d’orientations budgétaires car les finances du Conseil Général sont bonnes. Imaginez qu’en 2008, la dette était deux fois supérieure à l’épargne brute. Fin 2009, avec la crise, la dette était égale à 5 fois l’épargne brute ! Combien d’entreprises, combien de ménages, aimeraient avoir de tels ratios d’endettement ?

Depuis 10 ans, le Conseil Général s’est désendetté avec la manne des droits de mutations. En 2009, il a participé au plan de relance voulu par le gouvernement et sa dette a de nouveau augmentée. Rien de plus normal. Et puis le Conseil Général vient de faire restaurer l’hémicycle et le restaurant des élus (1,7 millions d’€), vient de refaire la climatisation de l’Hôtel du Département (13,5 millions d’€), vient de construire un nouvel Hôtel du Département (54 millions d’€), … Tous ces investissements sont autant de preuves de la bonne santé financière de notre collectivité !

Yves d’Amécourt
Retrouvez l’article d’orignie
à lire aussi sur le blog d’Yves d’Amécourt : Le ni-ni-ni de Philippe Madrelle