Il rappelait, les grands enjeux de cette ligne :
- Une augmentation de la mobilité des Girondins. 55 minutes de trajet en moins entre Paris et Bordeaux, Bayonne, Dax. Le doublement prévu du nombre des voyageurs à la gare St Jean de Bordeaux.
- Un « report modal » du fret routier vers le fret ferroviaire en disposant des voies ferrées ainsi libérées.
- L’utilisation du train, mieux que l’avion et la voiture, pour économiser les ressources d’énergie fossile, et donc de diminuer les émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Il est revenu sur les points discutables, selon lui :
- Sur la mise en concession plutôt qu’un investissement de RFF, il appelait à sortir d’une position « idéologique » à ce sujet, mais signalait que le concessionnaire allait faire sur ce dossier « 14% de profit ».
- Sur la demande de l’Etat d’une participation des collectivités territoriales alors qu’il s’agit de ses propres compétences. A ce sujet Alain Rousset rappelait que cette méthode avait été inaugurée par Jean-Claude Gayssot (PC), alors Ministre des Transports. Il rappelait combien les retombées fiscales seraient importantes sur le département plus que sur la Région d’ailleurs.
- Sur « l’usine à gaz » que constitue ce travail en commun avec 53 collectivités, pour des années d’études et 4 ans de travaux, ajoutant que ce faisant « l’état se fait pipi dessus » (sic).
Puis il a appelé à l’action et à l’avancement, rappelant que nous avions perdu les 4 années d’avance que nous avions sur la région Bretagne… Et que si nous n’avancions pas désormais nous perdrions le projet au profit du projet Breton.
Enfin, devant un parterre de Conseillers Généraux élus sur leur canton au scrutin uninominal a deux tours, il fustigeait la création prochaine du Conseiller Territorial et la « cantonalisation des régions », arguant du fait qu’après, chacun voterait pour défendre son territoire plutôt que dans l’intérêt général. Il appelait les Conseillers Généraux à voter pour le département, et rappelait les résultats des élections Régionales et les sondages réalisés auprès des Aquitains.
Une fois sorti de la salle, Gilbert Mitterrand présenta la délibération à la commission permanente. Certains conseillers Généraux Socialistes donnaient raison à Alain Rousset, en votant contre le projet pour défendre l’intérêt de leur territoire au détriment de l’intérêt général :
- Jean-Luc Gleyze, Conseiller Général de Captieux, (pourtant Vice-Président en charge du Développement Economique !)
- Isabelle Dexpert, Conseiller Général de Villandraut
- Jean-Jacques Paris, Conseiller Général de Bègles – la ville qui profitera le plus du projet Euratlantique
- Pierre Auger, Conseiller Général de Langon.
D’autres s’abstenaient : Yves Lecaudey, Vice-Président chargé des finances, Martine Faure, Conseiller Général d’Auros, Députée, et Bernard Fath, Conseiller Général de La Brède.
Les représentants du groupe Gironde Avenir votaient tous pour cette délibération dans la lignée de leurs votes aux plénières précédentes.
Délibération de la Commission Permanente du 13/12/2010
Discours d’Yves d’Amécourt lors du BS 2010
Discours de Jean-Pierre Baillé sur la LGV lors du BS 2010