Intervention de Xavier Loriaud sur la contribution girondine au débat national sur la transition énergétique lors du BS 2013
Comme notre collègue Hervé GILLE vient de l’évoquer, cette contribution vaut remontée d’informations girondines sans constituer l’engagement de l’institution départementale.
J’en suis ravi car cette contribution à laquelle j’adhère sur de nombreux points, notamment en matière de sobriété énergétique, porte en elle le gêne de l’antinucléaire primaire.
En effet en proposant d’adopter le scénario Négawatt, cette contribution acte le principe d’une destruction de la filière de l’industrie nucléaire à très brève échéance.
En effet, ce scénario prévoit la fermeture du dernier réacteur en 2033, soit dans 20 ans, c’est-à-dire presque demain. Parallèlement à cela, on note qu’il n’existe aucune analyse concernant l’impact du scénario sur le prix du Kwh ni sur la compétitivité des entreprises.
On est face à des annonces caractéristiques d’une approche irrationnelle tant sur le plan économique que technologique.
Récemment, Delphine BATHO, Ministre de l’écologie affirmait « la nécessité de conserver une filière industrielle performante et tournée vers l’excellence » en totale opposition au principe même du scénario Negawatt.
Il me semble que l’enjeu majeur reste la réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le réchauffement climatique en mettant tout en œuvre pour baisser la consommation d’énergie fossile.
D’autres scénarios tels que Nega Fep ou celui de l’ADEME sont bien plus pertinents parce qu’ils n’opposent pas le renouvelable et le nucléaire, car c’est l’addition des deux énergies non-carbonées qui peut constituer un début de réponse au problème énergétique et climatique tout en veillant au niveau de sureté de nos installations nucléaires.
Pour toutes ces raisons, je m’abstiendrai sur ce dossier eu égard à la position radicale du scénario Négawatt.