L’édito du Président
Infolettre de "Gironde Avenir" - édito n°10
Cher(e)s élu(e)s de Gironde,
Cher(e)s abonné(e)s,
Nous avons le plaisir de vous adresser l’infolettre n°10 du groupe Gironde Avenir. Vous y retrouverez nos dernières actualités, notamment nos interventions filmées lors de la séance plénière du 16 décembre 2019. Au menu des débats, notamment :
- Le groupe « Gironde Avenir » a logiquement voté « contre » le Budget primitif 2020 proposé par la majorité. En effet, nous ne pouvions pas accepter une hausse inconsidérée des dépenses de fonctionnement. En effet, le refus de respecter les nouvelles normes de maîtrise budgétaire conduira automatiquement le Département de la Gironde à une nouvelle sanction financière de la part de l’Etat.
« Gironde Avenir » déplore l’entêtement idéologique de la majorité, qui s’inscrit dans une logique de transgression concernant le pacte de Cahors, quelles que soient les sanctions que devront payer in fine les Girondines et les Girondins : La Gironde a été le plus mauvais élève des Départements de France[i], cette année, et sera de nouveau exposée aux mêmes sanctions, l’an prochain. Au bout du compte, ce sont 45 millions d’€ de pénalités environ (12.8 millions d’€ en 2019 et 32 millions d’€ sont provisionnés pour la pénalité de 2020) d’autofinancement qui auraient pu abonder la section d ‘investissement au profit des Girondines et des Girondins.
45 millions d’Euros, c’est énorme… Cela représente :
- L’investissement de près de deux collèges ;
- Le versement du RSA pour près de 6800 allocataires pendant un an ;
- Le renouvellement de 1000 kms de routes départementales.
Après ce dérapage de 2019 qui a coûté 12,8M€ aux Girondines et aux Girondins, on était en droit d’espérer un peu d’autocritique et de bon sens…Car « l’expérience est le nom que l’on donne à ses erreurs » (Oscar Wilde). En éthique de responsabilité, nous aurions souhaité que le Président GLEYZE fasse le choix qu’aucun euro des Girondines et des Girondins ne retourne dans les caisses de l’Etat. D’autant que les Girondines et les Girondins ont déjà très largement abondé le budget de ce Département en raison de la flambée de la fiscalité sous votre mandature.
J’ai fait un compte rapide de ce qu’a couté la gestion socialiste aux girondines et girondins sur la mandature en cours :
- La fonte historique des dotations de l’Etat sur les collectivités et notamment le Conseil Départemental de la Gironde décidée par François HOLLANDE : la DGF a fondu de 78 M€ de 2015 à 2017 (10,6M€ en 2014 et 26 M€ les années suivantes).
- La hausse de l’impôt de +3,5% (suite à une promesse non tenue de pause fiscale en 2015) décidée par l’exécutif socialiste de la Gironde en 2015 : 10M€ environ. Soit 60M€ sur la mandature.
- La flambée historique de l’impôt de +9% en 2016, soit 27M €/an.
Au total 135 M€ jusqu’à la fin de la mandature. Notons qu’en 2016 d’ailleurs, la baisse de la dotation de l’Etat s’élevait à 25,9 M€ pour le Département de la Gironde. - Le malus lié à la non contractualisation ou, plus précisément, à votre refus de respecter normes de maîtrise budgétaire imposées par l’Etat : 13M€ a minima en 2019, 32 M€ en 2020 et peut être autant en 2021…C’est-à-dire, potentiellement, 77M€ de pénalités jusqu’à la fin de la mandature.
Au total, ces choix politiques que nous contestons couteront a minima 350 M€ aux Girondines et Girondins.
- Lors de cette séance plénière, je suis également intervenu au sujet du budget participatif mis en place par le CD33. J’ai souligné que ce « budget participatif citoyen » ne doit pas relever du « gadget politique » mais d’un réel effort d’investissement. En effet, sur une dépense d’investissements d’un milliard d’Euros sur la mandature, 1Md’€ en 2020 revient à 0.1% de l’investissement départemental.
A titre de comparaison, d’autres département ont mis en place des budgets participatifs bien plus ambitieux :
-Deux Sèvres : Dispositif de 2M€, soit 5% du budget d’investissement et 400 Deux-Sévriens ont participé au Grand Débat départemental,
-Paris : Dispositif de 100M€, soit 5% du budget d’investissement,
-Indre et Loire : Dispositif de 1,4M€, soit 2% du budget d’investissement.
- Ma collègue Valérie DUCOUT, élue du canton de l’Estuaire, est également intervenue en séance plénière. Elle a interrogé l’exécutif sur le mal-être des agents du Département travaillant dans l’immeuble Croix-du-Palais et sur les contrôles effectués, en matière de qualité de l’air, dans les bâtiments du CD33.
- Mes collègues Valérie DROUHAUT, élue du canton de la Presqu’île et Agnès VERSEPUY, Conseillère départementale de Saint-Médard-en-Jalles, sont revenues sur le « Plan collèges ambition 2024 » dont le coût ne cesse d’exploser (de 500 millions d’Euros à 640 millions d’Euros). Elles ont souligné les besoins prégnants sur leurs cantons, pour la construction de nouveaux collèges sur le canton de la Presqu’île et sur la commune du Taillan-Médoc.
- Enfin, notre groupe Gironde Avenir a fait adopter deux motions, lors de cette séance plénière pour demander le redéploiement des forces de l’ordre sur les zones de sécurité prioritaires (ZSP) de Gironde (à l’unanimité !), ainsi que la dématérialisation des cartes de vœux, des publications et des documents administratifs édités par le Département. Une fois de plus, à travers cette dernière motion, après la modulation des indemnités des élu(e)s en fonction de leur assiduité et l’autorisation du cumul entre les revenus du RSA et ceux d’un travail saisonnier, le groupe Gironde Avenir incarne une opposition constructive pour la collectivité. La mise en œuvre de cette dématérialisation permettra au Département de réaliser des économies et elle marque l’attention que le groupe Gironde Avenir porte aux préoccupations environnementales.
Parce que l’avenir des Girondines et des Girondins est au cœur de nos préoccupations, restons en contact et n’hésitez pas à nous faire part de vos propositions dans l’espace « Partagez vos idées pour la Gironde » de notre site internet !
Je vous souhaite, à toutes et à tous, de très belles fêtes de fin d’année !
[i] Avec un dépassement de 13M€, le CD33 est de très loin la première collectivité hors les clous en 2019. Pour rappel, la suivante, Nantes Métropole, ne glisse que de 4M€ et les deux autres départements concernés sont autour de 2M€ de glissement, alors que les Bouches-du-Rhône est un département plus « gros » que la Gironde (2 millions d’habitants contre 1,5).